ASSEMBLEE NATIONALE 1871

            L’ Assemblée nationale est élue le 8 février 1871.  Les gouvernements qui en sont issus gouvernent la France du 19 février 1871 au 31 décembre 1875.

Dans les conditions de l'armistice franco-allemand signé le 26 janvier 1871 à Versailles par Jules Favre au nom du Gouvernement de la Défense nationale, il est prévu la convocation d'une assemblée nationale, seule capable de ratifier un traité de paix entre la France vaincue et son vainqueur le nouvel Empire allemand.

La campagne électorale est courte (à peine 10 jours). Elle est tronquée. Dans 43 départements occupés par les troupes allemandes les réunions électorales sont impossibles. Près de 500 000 soldats sont prisonniers des Allemands ou sont internés en Belgique et en Suisse où ils se sont réfugiés à la fin des combats, ils ne peuvent voter. Les différentes opinions ne peuvent s'affronter sur les deux principaux enjeux de la consultation: la paix et l'avenir de la République installée par Paris le 4 septembre 1870.

Le leader républicain, Léon Gambetta a obtenu du Gouvernement de la Défense nationale un décret sur l'interdiction de se présenter pour les personnalités ayant collaboré à la politique du Second Empire et pour les membres des familles ayant régné sur la France. Cela doit exclure les bonapartistes et les royalistes (légitimistes et orléanistes) et assurer la pérennité de la toute nouvelle République. Mais son collègue du gouvernement, Jules Simon, fait annuler le décret. Le personnel politique des régimes précédents peut donc se recycler. Gambetta démissionne le 6 février.

Il y a  768 sièges à pourvoir. Mais de nombreuses personnalités sont élues dans plusieurs départements (Adolphe Thiers dans 26 départements, Léon Gambetta dans 10). En fait il n'y a que 675 sièges pourvus. De nouvelles élections devraient avoir lieu rapidement, mais le déclenchement du soulèvement de la Commune de Paris va les repousser en juillet. Près de 400 députés, surtout des provinciaux, ceux qui seront appelés les "Ruraux" sont des partisans de la paix pour éviter l'occupation ennemie et permettre le retour des soldats prisonniers. Pour la plupart ils sont d'opinions monarchistes et très défavorable à Paris. Sont élus plus de 200 républicains de diverses tendances et 30 bonapartistes.

Les départements de l'Est qui sont occupés et sont menacés d'annexion par l'Allemagne ne sont pas favorables à une paix mutilante. Paris a voté "républicain". Sur 43 députés seuls 6 ,dont Adolphe Thiers sont proches des "Ruraux". Il y a quatre socialistes révolutionnaires qui ont été présentés par le Comité central républicain des Vingt arrondissements et l' Association internationale des travailleurs. Les autres sont des républicains comme Louis Blanc, Georges Clemenceau, Henri Rochefort... Giuseppe Garibaldi est élu mais l'Assemblée le déclare inéligible car étranger. Victor Hugo, lui-même élu, démissionne pour protester contre cette décision.

Source Wikipédia

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :